Casque français d’infanterie de la première guerre mondiale. État exceptionnel : peinture d’origine, coiffe intérieure d’origine et plaque de commémoration (remise à tous les soldats à la fin de la guerre). Les soldats avaient pour habitude de frapper le percuteur de leurs grenades contre leur casque pour l’allumer, ce qui explique les deux petits renfoncements du côté droit. Le soldat à gravé son nom sous la visière : « Cochet ». Casque entré en service en septembre 1915. 77 % des blessures des Poilus étaient localisées à la tête avant son adoption, le chiffre tombant à 22 % en 1916. Lointainement inspiré de la bourguignotte de la Renaissance. Ces casques sortent des usines Japy Frères à Paris (rue Albouy) et à Beaucourt, près de Belfort. Commandés par le sous-intendant militaire Louis Adrian, et en gardent ce nom d’Adrian. Ce casque est une évolution du casque de 1895 des sapeurs-pompiers, lui-même évolution des casques «à chenille» de la Garde nationale dont sont issus les premiers corps de sapeurs-pompiers. Le casque Adrian était conçu pour protéger les soldats des éclats des obus qui explosaient au-dessus des tranchées. La présence d’un cimier est une réminiscence des casques de cavalerie ; il est destiné à amortir des chocs venant par le dessus (le cimier s’écrase, puis le choc est transmis à la bombe du casque). Fabriqué dans une tôle d’acier laminé d’une épaisseur de 0,7 mm, le casque, qui ne pèse que de 670 à 750 grammes, est plus léger que les casques allemands (Stahlhelm mle 16) et britanniques (casque Brodie) qui apparurent par la suite (février 1916 pour le casque allemand, fin 1915 pour le casque anglais). En 1926, une nouvelle version du casque Adrian fut adoptée. Fabriquée en acier plus résistant, d’une seule pièce plus la crête, il en fut produit 3 millions d’exemplaires. À partir de 1935, le kaki remplaça le bleu horizon dans l’armée française et donc la couleur du casque en fut modifiée, de teintes allant du kaki jaune au kaki vert en passant par le marron. En 2020, des ingénieurs américains ont testé la résistance des casques allemand (Stahlhelm), britannique (Brodie) et français (Adrian) face à une explosion. Le casque actuel de l’armée américaine est moins efficace. Les résultats montrent que le risque d’hémorragie cérébrale est de 50 % sans casque, moins de 10 % avec les casques allemand et britannique, 5 % avec le casque américain moderne, et seulement 1 % avec le casque français Adrian. Tous les casques ont été fabriqués avec les mêmes matériaux, mais le casque Adrian a une coque plus fine et une crête au sommet qui semble protéger des ondes de choc. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à contacter odysstory.